Selon l’AIE, si l'extension des réseaux nationaux est l'option la moins coûteuse pour 45 % des personnes qui obtiennent accès à l'électricité d'ici 2030, dans les zones rurales, où vivent plus de 80 % des personnes privées d'électricité, les mini-réseaux et les systèmes autonomes, principalement solaires, sont les solutions les plus viables.
Le déploiement dans les années 2010 des technologies pay-as-you-go et la chute des prix du photovoltaïque ont parallèlement relancé l’intérêt du secteur privé pour l’accès à l’électricité. Toutefois, les initiatives privées, rarement menées en réelle concertation avec les pouvoirs publics et dans un contexte institutionnel stable, montrent leurs limites, notamment en Afrique subsaharienne. Le secteur privé est en effet confronté aux contraintes des régions rurales (éloignement, dispersion et faible capacité à payer des populations).
Or, dans ces zones où la rentabilité financière est difficilement atteignable, la Délégation de Service Public pourrait constituer un moyen efficace de mobiliser les parties publiques et privées, en les engageant dans la durée pour pérenniser le service de l’électricité, tout en proposant un cadre réglementaire rassurant pour le privé.
Il est ainsi proposé dans le cadre de cette conférence d’engager une réflexion et une analyse des approches actuelles « tout public » ou « tout privé » en vue de dresser quelques recommandations permettant de définir cette troisième voie pour l’accès de tous à l’électricité en Afrique.